Circulation alternée : les candidats aux municipales parisiennes réagissent [VIDEOS]
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Tous les candidats à la mairie de Paris ont commenté la mise en place par le gouvernement de la circulation alternée dans la capitale. Si Anne Hidalgo a tenté de défendre le bilan de la mairie, tous les autres candidats dénoncent une décision « trop tardive ».
A moins d’une semaine du premier tour des municipales, le gouvernement ne pouvait pas rester oisif face aux pics de pollution dans la capitale. Samedi 15 mars, Jean Marc Ayrault annoncé la mise en place, au moins pour lundi 17 mars, de la circulation alternée à Paris. Une décision relativement impopulaire que les candidats aux municipales parisiennes ont évidemment largement commenté. Si une prise de bec entre la droite et la gauche était prévisible, celle entre le PS et les Verts l’était un peu moins.
Nathalie Kosciusko-MorizetLa candidate UMP a réagi par le biais d’un communiqué au titre évocateur : « l’instauration de la circulation alternée à Paris, cache misère de l’inaction de l’équipe sortante », cosigné avec l’ancien écologiste Yann Wehrling, candidat dans le XVème arrondissement. Pour elle, la circulation alternée arrive « beaucoup trop tard » ce qui amène à « douter de [son] efficacité ». Elle y voit ainsi une réaction « à l’urgence » du gouvernement et de la mairie de Paris qui « n’ont pas su anticiper ». Plus tard, lors du Forum de Radio J, NKM a réédité ses attaques : « Le gouvernement et la municipalité actuelle se rendent compte que cela devient un problème électoral pour eux et que cette pollution risque de polluer leur campagne »
Anne HidalgoDe son côté, lors d’une conférence de presse, la candidate socialiste a défendu l’action de la municipalité et attaqué son adversaire UMP, ancienne ministre de l’écologie avant d’appeler a sortir du tout diesel dans la capitale.
Anne Hidalgo : «Il est temps de sortir du tout... par leparisien
Sur ce dernier point, la candidate socialiste s’est attiré les foudres des écologistes en estimant que l’élu écologiste Pierre Serne, vice-président de la région Ile-de-France en charge des Transports et vice-président du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) avait accepté en décembre une commande de bus diesel. Une attaque que la ministre du Logement Cécile Duflot n’a pas appréciée. « C’est un scandale qu’elle ait dit ça », a-t-elle clamé. « C’est une commande qui a été passée en février 2013, les écologistes n’avaient pas voté cette commande. Simplement, au mois de décembre, quand la commande était déjà payée à 60%, avec des bus qui sont bien moins polluants que les bus qui circulent aujourd’hui, les écologistes ont assumé », s’est-elle défendue.
Christophe NajdovskiLe candidat écologiste a salué la décision du gouvernement mais critiqué « une mesure extrêmement tardive ». Cependant, il considère qu’elle « ne réglera rien sur le fond » et appelle à « engager la sortie du diesel en France » et à revoir « le bonus malus écologique et la niche fiscale du diesel ».
Pollution: Najdovski veut des mesures de fond... par 20Minutes
Même son de cloche du côté du Parti de Gauche. La candidate soutenue par Jean-Luc Mélenchon déplore que de telles décisions aient été prises « au bout d’une semaine » alors qu’elle en avait fait la demande « dès le début du grave épisode de pollution que nous subissons ». La candidate se défend également « d’avoir été entendue par ceux qui, il y a peu, raillaient encore notre revendication de créer des espaces de gratuité dans les transports en commun ». Le Parti de Gauche souhaite même « aller plus loin » en interdisant d’urgence « la circulation des véhicules individuels ».
Wallerand de Saint JustLe candidat du Front National a eu la réaction la plus virulente. Lui qui défend les automobilistes parisiens a dénoncé « une nouvelle punition, nouvelle pénitence, infligée par ce gouvernement d’impuissants, à ceux qui travaillent et sont dans l’obligation de prendre leur véhicule ». Il a aussi vivement réagi sur son compte Twitter.
demain lundi, selon les écolos-gauchistes d'#AirParif , le seuil d'alerte ne sera pas franchi, mais on va quand même nous emmerder.
— Wallerand de St Just (@wdesaintjust) 16 Mars 2014