Mort de Clément Méric : une manifestation est organisée par la gauche à Paris
Publié le Par Gaspar S.
Alors que Manuel Valls a annoncé l'arrestation du coupable présumé du coup de poing donné à Clément Méric, le Front de gauche organise ce jeudi 6 juin un rassemblement en réaction à l'annonce de l'état de mort cérébrale du militant. Les autres partis de gauche s'associent à l'hommage.
Manifester la «résistance face aux exactions des groupes néofascistes.» Tel est le souhait de Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, qui appelle à un rassemblement à 18 heures 30, à la place Saint-Michel, dans le 5e arrondissement.
«J’appelle au rassemblement de toutes les forces démocrates pour condamner cet acte odieux. Ce soir, regroupons-nous pour exprimer tout notre soutien à la famille de Clément et notre résistance face aux exactions de ces groupes néofascistes», a notamment affirmé le patron du PCF.
De nombreuses organisations de gauche ont dit vouloir s'associer à la mobilisation. Ainsi, Harlem Désir a appelé à participer au rassemblement au nom du Parti socialiste. «Je renouvelle le soutien du PS à la dissolution des groupes d’extrême droite ultra-violents», a également assuré le premier secrétaire qui avait déjà condamné «l’agression lâche et violente» dans un communiqué diffusé dans la matinée.
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Les dirigeants écologistes d'EE-LV ont aussi appelé leurs adhérents à se rendre à la cérémonie d'hommage à 17 heures au passage du Havre – là où se sont produits les faits –, ainsi qu'au rassemblement de la place Saint-Michel. L'organisation se dit «bouleversée par ce meurtre ignoble».
Des syndicats ont également tenu à s'associer au rassemblement d'hommage au jeune militant, lui même adhérent de Solidaires étudiant. La FSU, classée à gauche, a dit répondre favorablement à l'appel de Pierre Laurent.
Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, où étudiait Clément Méric, a annoncé la tenue d'un «moment de recueillement silencieux» dans le jardin de l'école en fin d'après-midi. «Cette tragédie plonge toute notre communauté dans l’effroi, la consternation et la douleur», a-t-il affirmé au nom de l'école.
Depuis le Japon, François Hollande avait associer sa voix à celles de ceux qui, depuis le soir du drame, font part de leur consternation.
Les nombreux appels à manifester pourraient bien provoquer une mobilisation importante, au-delà même des seuls électeurs de gauche.