Primaire UMP : c'est (mal) parti !
Publié le Par Gaspar S.
Le vote par internet pour désigner le candidat qui portera les couleurs de l'UMP à Paris, en 2014, s'ouvre ce 31 mai. Des témoignages ont déjà fait état de problèmes de connexion sur le site permettant de voter. A la veille du vote, certains candidats avaient dit craindre des fraudes.
Seraient-ce les prémisses d'une catastrophe annoncée ? Le vote numérique qui s'est ouvert au matin du 31 mai pose définitivement question. Le site jevote.primaireparis.fr, où les électeurs parisiens peuvent s'inscrire au scrutin, était inaccessible peu avant midi, pendant près de dix minutes. Pis, des personnes auraient réussi à voter plusieurs fois – au moins à trois reprises.
Les votants, qui n'ont pas besoin d'être adhérents à l'UMP peuvent, moyennant trois euros, départager Pierre-Yves Bournazel, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Legaret et Franck Margain, qui lui est membre du Parti chrétien-démocrate. La procédure prévoit un paiement par chèque ou carte bancaire et un envoi, par sms et mail, d'un code à activer pour pouvoir voter.
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Le nombre de votants devrait être un peu inférieur à 19 000, tandis que l'UMP parisienne compte environ 30 000 adhérents à jour de cotisation. Le nombre de participants qui s'est accru lors des jours qui ont précédé le vote, reste donc modeste puisque le scrutin est ouvert à l'ensemble des électeurs de la capitale. Celle-ci comptait 1, 3 millions d'électeurs en 2012.
La campagne interne s'est achevée au soir du 30 mai. Lors des ces derniers jours, le climat s'est parfois tendu entre les candidats. Le dernier débat diffusé par Itélé avait été le théâtre d'une nouvelle passe d'arme entre NKM, favorite de l'élection, et Pierre-Yves Bournazel à propos du mariage gay.
Le 30 mai, Jean-François Legaret avait annoncé avoir porté plainte pour «faux et usage de faux» suite à la diffusion d'une vidéo remettant en cause son engagement contre le mariage homosexuel. Le candidat avait au passage demandé à ce que Pierre Goasguen, soutien de NKM dans la campagne, «la ferme» (sic).
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Peu avant le début du vote, des candidats avaient assuré craindre des fraudes et de la triche. Le système choisi par la fédération UMP de Paris repose sur la vérification du numéro de carte bancaire et sur un numéro de téléphone et non sur la présentation d'une pièce d'identité.
Le site Metronews.fr affirme qu'un de ses journalistes a pu voter à trois reprises en utilisant des identités différentes d'électeurs parisiens. «Preuve de ces votes (blancs, afin de ne pas déséquilibrer le scrutin) : trois accusés de réception montrant qu'il est possible de frauder aisément une élection présentée par ses organisateurs comme fiable.», a expliqué le site.