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Municipales : primaire UMP cherche électeurs

Publié le  Par Patrick Béguier

Crédit image © UMP Photos via Flickr


Il y a 30 000 adhérents UMP inscrits à Paris. Seuls 3 000 d'entre eux se sont pré-inscrits pour la primaire qui doit désigner le candidat de la droite aux élections municipales.

Vent de panique à l'UMP !

 

Le processus démocratique vanté par la droite parisienne par comparaison avec la désignation sans vote ni débat d'Anne Hidalgo, semble très mal engagé alors que la date butoir des inscriptions (le 28 mai, à 19h) et le scrutin lui-même (programmé du 31 mai au 3 juin pour le premier tour) sont désormais très proches. Le gros bataillon attendu risque de se réduire à une maigre compagnie. Pour l'heure, seuls 3 000 électeurs se sont pré-incrits sur le site Primaireparis.fr.

Le vote électronique, voilà le traître, s'insurge Nathalie Kosciusko-Morizet ! La favorite de la primaire demande qu'on ajoute des bureaux d'inscription permettant aux adhérents  d'accomplir les gestes physiques qu'impose la tradition dans toute élection politique. Las ! Le délai est bien court et surtout, les caisses du parti sont vides. Or, le mode de scrutin choisi coûte deux fois moins cher que le système classique, prétendent les organisateurs de cette primaire qui, rappelons-le, osent demander 3 euros aux électeurs pour qu'ils déposent leur e-bulletin.

 

Faux coupable

 

En réalité, le vote électronique est le faux coupable d'une confrontation qui a presque tout perdu de son intérêt depuis le renoncement, plutôt inexplicable et mal expliqué, de Rachida Dati. L'ancienne Garde des Sceaux, le 17 avril, avait débattu à Sciences-Po avec Anne Hidalgo. Le premier temps fort de la campagne des municipales à Paris, avait-on écrit. Puis, exit l'artiste ! Les spectateurs se plaignent, fort logiquement, d'une absence de tension dramatique.

Cela dit, l'inquiétude de NKM ne viendrait-elle pas d'ailleurs ? Samedi dernier, sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché", sur France 2, l'un de ses concurrents, Pierre-Yves Bournazel, a montré qu'il avait une réelle dimension, beaucoup d'aplomb et un vrai programme. Si le nombre des votants reste peu élevé, une surprise n'est pas exclue en dépit du manque de notoriété nationale de cet élu du 18ème arrondissement. Et personne ne sait encore comment Jean-François Legaret, Chenva Tieu et Franck Margain, les autres candidats, vont réagir.

Les trois débats qui sont prévus seront, finalement, très excitants à suivre. Les spectateurs peuvent revenir à leurs fauteuils.


Patrick Béguier est journaliste et écrivain. Il est membre de l'Association des journalistes parlementaires et conseiller éditorial de Paris Dépêches.