Moins de personnel dans les stations de métro : les élus s'indignent

«Si vous voyez ''Je reviens dans cinq minutes'' sur l'écran d'un comptoir d'information RATP, ne perdez pas votre temps à attendre. Il y a de forte chance que l'agent ne soit jamais là.» C'est ainsi que Gilles Alayrac, a entamé son intervention. Mardi 23 avril, l'élu socialiste du XVe arrondissement s'est inquiété de la désertification de certaines stations de métro parisiennes. De fait, de plus en plus de guichets d'information RATP n'abritent plus de conseillers pour orienter les usagers. Ces comptoirs n'ouvrent même plus.

 

Or, «cette présence humaine est indispensable», a martelé l'élu du groupe socialiste, radical de gauche et apparentés. Gilles Alarayc a même ébauché une liste des stations concernées : «Javel, Ségur...» L'hémicycle a partagé cette inquiétude. Ainsi, l'oratrice de l'opposition municipale (groupe Union pour une majorité de progrès à Paris et apparentés), a brièvement déclaré souscrire totalement aux propos du socialiste.

 

Le Conseil vote à l'unanimité

 

Ian Brossat, pour le compte du Groupe communiste, a insisté sur l'importance de la présence de personnel dans les stations, ne serait-ce que pour venir en aide à ceux qui peinent pour les opérations d'achats de tickets. En réponse, Julien Bargeton, adjoint au maire chargé des déplacements, des transports et de l'espace public, a rappelé la promesse de la RATP qui avait certifié qu'il n'y aurait «pas de réduction» de comptoirs d'information et de présence humaine dans le métro.

 

Promesse qui, visiblement, n'a pas été tenue. Ce que déplore Julien Bargeton. «Ce voeu sera présenté lors de la prochaine rencontre entre le Syndicat des Transports d'Ile de France et la RATP», a promis l'adjoint avant de donner un avis favorable de l'exécutif sur la requête de Gilles Alayrac. En conséquence, le vœu visant à combattre la désertification des stations de métro a été voté à l'unanimité par le Conseil de Paris.