Présidentielle : Marine Le Pen continue sa campagne à Bordeaux.
Publié le Par Jennifer Declémy
En meeting à Bordeaux hier après-midi, Marine Le Pen a livré une prestation classique dans le fond, mais innovante sur la forme.
Même si tous les projecteurs étaient braqués sur François Hollande hier, la candidate du Front National tenait aussi meeting ce 22 janvier, à Bordeaux. Ce qu’on peut retenir cependant de son discours tient en un angle d’analyse : une attaque constante de ses principaux adversaires.
Certainement consciente que l’attention ne serait pour une fois pas portée sur elle, Marine Le Pen a donc choisi de cibler François Hollande, Nicolas Sarkozy et la « caste ». Le candidat socialiste ne serait donc qu’un pâle substitut de François Mitterrand et Dominique Strauss-Kahn invitant à ses meetings « des exilés fiscaux », tandis que Nicolas Sarkozy lui est accusé « d’avoir poignardé les français dans le dos et aggravé la compromission d’un pouvoir politique aux ordres des puissants qui se moquait des espoirs du peuple français ».
Le discours de la candidate était en réalité classique, avec une redite de son programme présidentiel : patriotisme économique, sortie de l’euro, arrêt de l’immigration et grandes réformes concernant l’agriculture qui serait avantagée. Dénonçant un « recul de la civilisation » induit par le libéralisme et le capitalisme sauvage, Marine Le Pen a également réaffirmé sa position selon laquelle le clivage gauche/droite était désormais terminé et se situe maintenant entre mondialistes et nationalistes.
Seul fait notable de ce meeting, c’est l’appropriation par la candidate du Front National de certaines mimiques de son père, comme l’abandon des notes au profit de déplacements sur la scène, se détournant même du discours soigneusement préparé pour improviser et sortir des formules (« le botox électoral ») que son père n’aurait pas renié.