Présidentielle : Marine Le Pen veut mobiliser pour le second tour.
Publié le Par Jennifer Declémy
Pour son dernier meeting de campagne, Marine Le Pen a jeté toutes ses forces dans la bataille, tentant de mobiliser ses troupes et les abstentionnistes pour ne surtout pas l'exclure du second tour.
La salle du zenith était bien remplie hier soir, pour ce qui sera très vraisemblablement le dernier meeting de campagne de Marine Le Pen. Devant près de 6 000 militants en révoltés et surchauffés, la candidate du Front National a dégainé les grands classiques de son discours, sur fond de dénonciation du "système" et de Nicolas Sarkozy, que Marine Le Pen veut absolument battre pour accéder au second tour et reconstituer la droite autour d'elle.
Voir : Marine Le Pen prépare l'après-présidentielle.
Si les militants présents hier se disent majoritairement persuadés que leur championne arrivera au second tour, certains la voyant même déjà élue dès le premier, leur candidate n'a pas les mêmes espoirs et le but hier soir était donc de mobiliser ses troupes, mais aussi convaincre les abstentionnistes, qui seraient, à priori, encore nombreux. Les appels à aller voter ont donc été nombreux de la part de Marine Le Pen aux français, qui doivent "se bouger" car "cette élection c'est la votre !". D'autant plus que la candidate de l'extrême-droite se définit elle-même comme "la seule exception de cette campagne", la seule représentant le "vote utile", dans la mesure où face François Hollande, Nicolas Sarkozy a perdu d'avance selon elle.
"Vous n'échapperez pas à votre bilan, à vos renoncements, à vos trahisons" a-t-elle lancé en direction du président en campagne, prenant visiblement un malin plaisir à taper sur Nicolas Sarkozy. "Le seul vote qui va compter" clame-t-elle donc, "c'est le vote Marine Le Pen". Et le public visiblement apprécie, huant à de mutiples reprises le chef de l'état sortant.
Dans son viseur se trouve aussi, naturellement l'Europe qui ruine les français et qui détruit la nation française, et elle passa de longues minutes à fustiger la construction européenne, et surtout la mondialisation, ennemi tout-puissant de la France, qui explique l'actuelle situation économique et sociale dans laquelle nous nous trouvons. La mondialisation et l'Europe, mais aussi et surtout l'immigration qui a été permise par la droite comme la gauche et qui ruine les comptes sociaux et vole l'emploi des français. Dans la salle tout le monde acquiesce, réclamant la suppression du droit du sol et l'expulsion des étrangers. Et à leur candidate qui crie "la nationalité française ça s'hérite ou ça se mérite", la foule lui répond, scandant à de nombreuses reprises "on est chez nous, on est chez nous".