Banderole pro-Palestine : FFF et PSG convoqués

C'était juste avant le match PSG-Madrid. Ce doigt, c'est une réaction de supporteur mécontent, pas d'accord avec l'immense banderole pro-Palestine déployée. C'est vulgaire, comme les chants dits homophobes.
 

Mais là, on vise plus haut : le contenu de la banderole est politique. Tout le monde ne soutient pas la Palestine mais autour du slogan "Free Palestine", on trouve les couleurs du PSG... Ceux qui soutiennent Israël ont remarqué plusieurs éléments discutables. Le personnage palestinien ressemblerait fort  à un célèbre terroriste du Hamas, c'est du moins un combattant, vu la tenue militaire. La carte de la Palestine recouvre entièrement, couleur keffieh, celle d'Israël. Enfin la phrase évoquant "la guerre sur le terrain mais la paix dans le monde" s'éloigne beaucoup de l'esprit du foot et du sport... "La guerre sur le terrain..." De foot ou en Palestine ?

 

Le "tifo" n'est resté en place que quelques minutes avant le début de match (photo DR).

 

"C'est un message politique"

 

Tout cela aurait-il échappé au PSG ? La direction a publié un communiqué le soir-même expliquant ne pas avoir eu "connaissance du projet d'affichage d'un tel message", cite Le Parisien. Sauf que les tifos de cette taille sont en général préparées dans l'enceinte du parc. Le Collectif Ultras Paris assure qu'il aurait été "réalisé dans un gymnase en banlieue".

 

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'est offusqué, sur Sud Radio :

« C’est inacceptable. C’est une bâche de dizaines et de dizaines de mètres carrés. Les règlements de l’UEFA et du foot interdisent les messages politiques, et c’en est un. » 

 

Convoqués
 

Le ministre des Sports, Gil Avérous, a rappelé que "les terrains de sport ne doivent pas devenir des tribunes politiques". Et, précise FranceInfo, le secrétaire d'Etat chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, Othman Nasrou, a convoqué le directeur général du PSG, Victoriano Melero, et le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, au ministère de l'Intérieur, ce vendredi 8 novembre.

 

 

 Taxer d' "antisémitisme" la banderole #FreePalestine déployée hier soir au Parc des Princes, c'est au mieux de l'imbécibilité, au pire de la volonté de nuire. On peut soutenir la cause Palestinienne, on peut souffrir devant les images d'horreur depuis des mois, sans faire… pic.twitter.com/pdGqMCTN4c

— Bastien Parisot (@BastienParisot) November 7, 2024