La France insoumise en appelle à la rue
Publié le Par Fabrice Bluszez
La France insoumise (LFI), face à la nomination de Michel Barnier (Les Républicains) comme Premier ministre d'Emmanuel Macron, appelle à la mobilisation dans la rue ce samedi 7 septembre.
D'emblée, l'objectif de destitution est inaccessible. Même si l'on peut trouver 80 députés LFI pour la demander, jamais une assemblée de représentants du peuple français, Parlement ou Sénat, ne votera pareille décision en l'absence de trouble grave de la démocratie. Il faut les deux-tiers des votes dans les assemblées.
Article 68 (extrait)
Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l'assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution.
La voie (la voix) de la rue
La France insoumise propose de se joindre à une manifestation prévue de longue date, visant à répondre au "coup de force de Macron" un peu comme s'il s'agissait d'un coup d'Etat...
Contre le coup de force de Macron, soyons des milliers dans les rues ce samedi 7 septembre !
À Paris, rendez-vous à 14h Place de la Bastille . pic.twitter.com/bJ9k6TveyW
Cela dit, il faudra compter les participants. La notion de "coup de force" est floue. La totalité du Nouveau Front populaire ne répond pas à ce mot d'ordre et l'on n'imagine pas une "révolution" ou une "revolución"si Mélenchon se prend pour "le Che", sur des bases aussi faibles, au lendemain de la nomination d'un Premier ministre, en France. Les forces de l'ordre les rappelleraient... à l'ordre.
Reste la censure
L'amusante pétition Macron-destitution.fr étant pour l'instant inaccessible (on ne connaît pas le nombre de participants si on ne signe pas), il ne reste à LFI que la voix de l'urne de l'Assemblée nationale... De toute façon, une pétition n'a jamais entraîné la chute d'un gouvernement, c'est mépriser le fonctionnement de la Constitution. Et le peuple, hélas...
La décision reviendra aux députés.