Anne Hidalgo : le voyage aux îles qui fâche

Depuis le 15 octobre, Anne Hidalgo est absente de la capitale. Elle s'est d'abord envolée pour la Nouvelle-Calédonie, en voyage officiel, pour un hommage au Communards parisiens exilés en 1872 et enterrés au cimetière de l'Île des Pins. Là, pas de souci.

Courage, fuyons... En revanche, son crochet de voyage retour par Tahiti a provoqué une vive polémique du côté de l'Hôtel-de-Ville de Paris et notamment de l'opposition. Officiellement, elle devait se rendre sur le site de Teahupoo où auront lieu les épreuves de surf des Jeux 2024 de... Paris (!). Sauf qu'elle n'y est pas allée (courage, fuyons...), laissant le soin à son adjoint aux sports, Pierre Rabadan, d'affronter les tensions locales. Il faut en effet savoir qu'en raison des importants travaux quelque peu "gênants" pour la biodiversité du lieu et surtout de la construction pour 4 millions d'euros d'une plate-forme pour les juges des épreuves, les habitants des environs de cet endroit idyllique réputé pour la beauté (et la difficulté) de son spot manifestent régulièrement leur mécontentement. « Ici, c'est un sujet majeur pour les gens. C'est l'équivalent des essais nucléaires sous-marins à une autre époque », rapporte d'une source locale Le Parisien/Aujourd'hui. Certes, la comparaison est osée, mais elle dit bien le ressentiment des Tahitiens.

Escapade privée. Parallèlement à cette visite soit-disant "olympique", la polémique a rebondi sur la partie privée de cette escale du bout du monde, Anne Hidalgo en ayant profité pour aller passer quelques jours sur l'ile de Raiatea (près de Bora-Bora) où est installée sa fille. On peut le comprendre. Sauf que les opposants de la Maire de Paris s'interrogent sur le bien-fondé d'une telle escapade et sur cette absence prolongée de la première édile à un moment où les tensions dues au conflit Israel-Hamas sont notables. En outre, précise Le Parisien, comble d'ironie, une visioconférence entre le président de la Polynésie et les organisateurs des Jeux de Paris a eu lieu... sans la Maire de Paris ! Sans oublier que la Maire de Paris était absente du Stade de France pour les phases finales du Mondial de rugby... On vous passera les récriminations des opposants concernant le coût du voyage et leurs interrogations sur le "Qui a payé ?" . « Tout prouve que ce déplacement dans le Pacifique Sud est un voyage alibi », commente David Alphand, vice-président du groupe Changer Paris.
La rentrée d'Anne Hidalgo sera agitée...