Missak Manouchian au Panthéon en février 24

D'abord ils ont un nom, ils ont tous un drôle de nom. Ils sont toujours ensemble. Sur une affiche. Rouge, évidemment. Qu'est-ce qu'ils complotent ensemble ? C'est en photo en bas de l'affiche. Toute la bande a été arrêtée et leur chef, Missak Manouchian, 37 ans, arménien,  arrêté en novembre 1943 a été fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944, rappelle LeMonde. 

 

 

"L'Affiche rouge", placardée dans le Paris de la guerre. C'est aussi un film de 1976...

 

Arrêtés fin 1943, ils furent fusillés début 1944.

Une réunion à l'Elysée, vendredi, a permis de sceller la décision de faire entrer Missak Manouchian au Panthéon. LeParisien résume l'histoire du groupe de résistants étrangers...

 

... (Les) 22 camarades du groupe de FTP-MOI qu’il dirigeait ...) ont été filés puis arrêtés par la police française, avant d’être livrés à leurs bourreaux nazis. Avec leur arrestation en novembre 1943, tombe le dernier grand groupe de la lutte armée à Paris. Parmi ces 23, les Allemands choisiront dix visages pour figurer sur l’Affiche rouge, destinée à les faire haïr de la population française. La propagande échoue mais la légende est en marche : en 1959, Léo Ferré chantera l’Affiche sur un poème de Louis Aragon, contribuant un peu plus à faire entrer le groupe Manouchian dans un autre Panthéon : celui de la culture populaire.  

 

Sur la photo, une compilation du journal La Marseillaise : Joseph Boczor, Wolf Wajsbrot, Maurice Fingercweig, Celestino Alfonso, Szlama Grzywacz, Olga Bancic, Thomas Elek, Spartaco Fontanot, Missak Manouchian, Marcel Rajman, Rino Della Negra, Robert Witchitz, Salomon Schapira, Roger Rouxel, Emeric Glasz, Antoine Salvatori.

Du Mont-Valérien au Panthéon

 

Missak Manouchian meurt donc fusillé le 21 février 1944. L'année du Débarquement, le 6 juin... Débarquement allié que l'on célébrera solennellement en 2024, tout comme la Libération de Paris (19 août 1944). La première de ces grandes cérémonies de 2024, le 21 février, commencera au Mont-Valérien avec un hommage à d'autres résistants étrangers, fusillés dans la même clairière, et s'achèvera donc au Panthéon, où Missak Manouchian rejoindra d'autres héros de la Résistance. Son épouse Mélinée, qui reposait avec lui à Ivry, l'y accompagnera. Missak Manouchian lui avait écrit une dernière lettre, avant le peloton d'exécution...