Manif anti-Macron : c'était marée basse
Publié le Par Un Contributeur
À propos de la "Marée populaire" du 28 mai...
Il faut se méfier des emportements et ne pas crier victoire avant d'avoir engagé la partie.
Jean-Luc Mélenchon avait reconnu avoir perdu le premier point avec la réforme du Code du travail. Il espérait marquer le second grâce au soutien d'une soixantaine de syndicats (dont la CGT qu'il avait tant décriée !), de partis politiques et d'associations, mais sa balle a atterri dans le filet ! Il va donc lui falloir se remettre à servir du fond du court.
Annoncera-t-il la prochaine fois un tsunami politique ? Vu le faible coefficient qu'on a pu observer samedi, ce serait bien imprudent. Mais on connaît l'homme et sa faconde guerrière.
Je ne pense pas néanmoins que le président de la République et le gouvernement doivent considérer avoir gagné le match. Il y a une réelle tension sociale dans le pays et une très grosse vague peut se déclencher à tout moment. La mer nous a appris qu'elle était imprévisible dans ses colères. Inquiétants aussi cette radicalisation de l'opposition, cet anti-macronisme primaire, que l'on constate aux extrêmes tant à gauche qu'à droite. Le président de la République devra vite se tourner vers les syndicats réformistes et accorder une plus grande confiance aux corps intermédiaires, s'il ne veut pas se retrouver seul face à des enragés jouant tous les coups possibles avec l'espoir de trouer le filet.
Le mulot