Les explications de Nicolas Sarkozy ne dissipent pas le malaise
Publié le Par Fabrice Bluszez
Les explications de Nicolas Sarkozy, sur TF1, ce jeudi 22 mars, ont été très suivies. Mis en examen après 48 heures de garde à vue, l'ancien Président n'a pas dissipé le malaise.
Ce fut long et compliqué... Ce qu'il reste de l'affaire, c'est le soupçon sur Nicolas Sarkozy d'avoir reçu 50 millions d'euros pour financer sa campagne présidentielle de 2007, contre Ségolène Royal. Il fut élu, reçut le dictateur libyen Khadafi à l'Elysée avant d'en précipiter la chute dans une opération militaire en coalition, puis la mort... Le fils, Saïf al-Islam Khadafi, l'intermédiaire Ziad Takieddine et d'autres ont fait courir des bruits de valises pleines de billets, auraient demandé de rendre l'argent... Ces accusations datent de 2011, quand Nicolas Sarkozy a commencé à reecevoir les opposants au régime de Khadafi....
Une défense compliquée...
Le matin même de cet entretien télévisé au 20 heures de TF1, Nicolas Sarkozy avait communiqué un long texte expliquant sa défense, publié intégralement par Le Figaro sous le titre : "Ce que Nicolas Sarkozy a dit aux juges".
Ce texte a été analysé, paragraphe par paragraphe, par les journaliste du Monde, sur la page "Les Décodeurs", sous le titre : "Financement libyen : les angles morts de la défense de Sarkozy." On y lit à propos de Ziad Takieddine...
« Il s'est ensuite rapproché de l'entourage de M. Sarkozy (Claude Guéant, Brice Hortefeux…), a contribué à renouer des relations avec la Libye dès 2005 et a joué ensuite les intermédiaires dans plusieurs dossiers, notamment la libération des infirmières bulgares détenues en Libye.
Mais en 2011, l'homme d'affaires, qui a été arrêté à son retour de Libye en possession de 1,5 million d'euros en liquide, estime avoir été lâché par Claude Guéant et Nicolas Sarkozy, qui lui préfèrent un autre intermédiaire, Alexandre Djouhri. M. Takieddine change alors d'attitude en livrant des informations à la justice sur l'affaire de Karachi, puis en évoquant dès 2012 le financement libyen de la campagne de 2007. »
Parce que Mediapart a livré en 2012 un premier document « attestant du financemnt libyen de la campagne», considéré comme un faux par Nicolas Sarkozy, il faut aussi suivre ce que dit le site d'Edwy Plenel, Médiapart (ici dans un article de juin 2016), ou suivre Mediapart sur Twitter, par exemple... Sur ce point, la plainte déposé par Nicolas Sarkozy pour "faux et usage de faux" n'a pas abouti. La justice dit seulement que l'on n'a pas pu prouver que c'était un faux. Ce qui ne signifie pas que ce soit un vrai document, se défend Nicolas Sarkozy...
Un effet désastreux
L'entretien sur TF1...