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Présidentielle : François Hollande parle aux banlieues.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Hier le candidat socialiste s'est rendu au "ministère des banlieues" improvisé dans un hôtel parisien. Enfin François Hollande semble s'intéresser à ce grave enjeu de société.

Après que le collectif AcLeFeu ait investi un hôtel particulier parisien pour y installer un « ministère de la crise des banlieues », le candidat socialiste s’y est rendu hier matin, pour parler de ces problèmes avec ces responsables.

Sans trop de journalistes, François Hollande a voulu commencer « le dialogue et j’espère demain, l’action ». Bombardé de questions par les responsables du collectif, le socialiste a eu l’occasion de développer son programme sur l’emploi et le logement, faisant le lien entre son plan de construction de logements sociaux et la lutte contre le chômage, expliquant que « je cite souvent un chiffre : un logement créé c’est trois emplois ».

Au cœur de son projet, ce sont bien entendu les contrats d’avenir réservés aux jeunes dans les milieux associatifs, mais aussi les contrats de génération qui doit permettre l’embauche d’un jeune et le maintien d’un senior pour le former.

Cependant, les deux membres du collectif avec qui François Hollande s’est entretenu lui ont reproché de ne consacrer qu’un seul point de ses 60 engagements à la banlieue. Ce à quoi ce dernier l’accusé répond que « toute sa campagne est tournée vers les quartiers (…) mon premier principe, c’est l’égalité des territoires ».

AcLeFeu a également dégainé toute une série de propositions au candidat qui les a soigneusement enregistré : revalorisation du smic à 1300 euros net, application de la loi de réquisition, attestation de contrôle d’identité ou encore « un gouvernement comme la France, multicolore, pas formé de types qui sortent tous de l’ENA ». François Hollande note tout, et prend rendez-vous avec ces responsables au QG de campagne pour traduire ces revendications en des propositions concrètes.

Face à des responsables qui lui font comprendre que les socialistes ne peuvent plus oublier les banlieues et que la situation y est vraiment très grave, le candidat socialiste promet qu’il a bien entendu le message car « cette campagne, je la mène avec le souci d’associer tous les citoyens, sans opposer personne ou stigmatiser personne, pour dire que nos quartiers sont une chance pour la République à condition que la République elle-même tienne ses promesses. Il y a eu tellement de promesses, tellement de plans Marshall sans réalité, tellement de déception. Je ne veux pas qu’il y ait de rupture entre les citoyens de ces quartiers et la France ».