Anne Hidalgo dément tout emploi fictif
Publié le Par Fabrice Bluszez
Anne Hidalgo, maire de Paris, est accusée par le magazine Capital d'avoir conservé un emploi d'inspectrice du travail, sans l'exercer, quand elle était adjointe au maire de Paris. Elle dément.
Un tweet d'Anne Hidalgo, maire de Paris, répond à Capital qui l'accuse d'avoir eu un "emploi fictif" quand elle était adjointe au maire de Paris d'alors, Bertrand Delanoë. Elle annonce :
« Article de @MagazineCapital : Face à cette atteinte grave à mon honneur et à ma probité, j'ai décidé de déposer plainte pour diffamation. »
Suit ce texte...
Mais cela n'a pas convaincu le journal qui a répondu rapidement dans un article intitulé : "Emploi fictif d'Anne Hidalgo : la réponse incohérente de la mairie de Paris". Le congé matrnité n'a évidemment pas duré aussi longtemps que l'emploi, ce que soulignent Capital et L'Obs qui publie une chronologie des faits (ci-dessous).
Il convient en effet d’être précis sur le calendrier. Comme le rappelle l’Obs, elle a pris un congé maternité de six mois entre octobre 2001 et avril 2002. Ce qui signifie qu'elle a donc accepté de se faire payer par le ministère pour un emploi virtuel jusqu’en octobre 2001 puis d'avril 2002 à janvier 2003. Et ce placement en congé maternité du ministère du Travail n'était lui même pas fondé puisque lié à un emploi non réellement occupé.
De mars 2000 à janvier 20013
Voici un aperçu de la chronologie des faits, telle que rapportée par L'Obs.
Novembre 2000. Inspectrice du travail, Anne Hidalgo est mise à disposition au sein de plusieurs cabinets ministériels. Elle intègre, en novembre 2000, le cabinet de Marylise Lebranchu, ministre de la Justice, comme conseillère technique puis comme chargée de mission. Rémunération : 3.040€, plus des primes, selon "Capital".
Mars 2001. Elue conseillère de Paris, elle devient la première adjointe du maire, Bertrand Delanoë.
Mars 2001 - octobre 2001. Anne Hidalgo conserve son activité professionnelle au ministère. "Un emploi fictif", selon "Capital"...
Octobre 2001. Congé maternité pour six mois - il s'agit de son 3e enfant.
Avril 2002. Fin du congé maternité. Election présidentielle et dissolution du cabinet de Marylise Lebranchu. Anne Hidalgo retrouve son poste à la direction régionale du travail d'Ile-de-France qui lui verse une rémunération pour un poste qu'elle n'occupe pas. Anne Hidalgo entreprend alors une démarche pour régulariser cette situation, selon son cabinet.
20 janvier 2003. Par un arrêté ministériel, Anne Hidalgo est "placée en position de détachement avec cessation du paiement de sa rémunération", avec restitution des sommes dues depuis la dissolution du cabinet de Marylise Lebranchu, soit 21.659,05 euros hors primes, selon le montant communiqué par "Capital".