Loi travail : mobilisation en baisse

Le samedi 9 avril avait été choisi pour une mobilisation des salariés de République via Bastille, jusqu'à Nation.L'appel des organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL a été moins entendu que le 31 mars, tant à Paris qu'en province. A Paris, les syndicats revendiquent 110.000 manifestants. Ce qui semble très exagéré : le chiffre de la police pour toute la France est de 120.000 personnes dans la rue. Elle retient 20.000 à Paris, ce qui semble plus proche de la réalité.

 

Les incidents ont eu lieu place de la Nation. Des projectiles ont été lancé vers les forces de l'ordre par des jeunes cagoulés et masqués.  Ces troubles ont pris fin vers 19 heures avec l'évacuation progressives de manifestants et l'usage de gaz lacrymogène contre les casseurs L'eeffet spectaculaire a été renforcé par la retransmission en direct sur les chaînes d'information (ici, BFMTV) sous le bandeau "la manifestation dégénère".

On verra-ci-dessous, sur le site Taranis News, des images de ces incidents, signées Alexis Kraland.

 

 

 

A Nantes (Loire-Atlantique) des jeunes ont érigé des barricades et à Rennes (Ille-et-Vilaine), des heurts entre policiers et jeunes ont fait quatre blessés.

« Une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations » aura lieu le jeudi 28 avril. Le projet de loi sera examiné à l'Assemblée nationale le 3 mai.

 

La Nuit debout s'étend

L'autre fait nouveau du week-end est l'extension du phénomène de la Nuit debout, qui rassemble des contestataires de tout sorte dans les villes de Bordeaux (Gironde), Grenoble (Isère), Toulouse (Haute-Garonne), Nancy (Meurthe-et-Moselle)... Le mouvement a même atteint Bruxelles (Belgique).

 

Paris, le 9 avril. La pluie aura sans doute quelque peu découragé les militants. Ici, les étudiants communistes (photo UEC).