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Manifestations : tout tourne autour de République

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © UEC


Les manifestations contre la loi El Khomri vont marquer le samedi 9 avril. Elles continueront au-delà. A Paris, dimanche sera décisif pour le mouvement Nuit Debout installé à République.

Le samedi 9 avril a été choisi pour une mobilisation des salariés, après celle des étudiants et lycéens le mardi 5 avril. L’intersyndicale appelle à un rassemblement à 14 heures Place de la République. La manifestation suivra ce trajet : République - Bastille - avenue Daumesnil - boulevard Diderot - Nation. 

 

Quelle intersyndicale ? Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL. Elles appellent déjà à « une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations le 28 avril ». Le projet de loi sera examiné à l’Assemblée nationale le 3 mai. La CFDT, L’Unsa et FO privilégient la négociation. Le mouvement sera suivi dans plusieurs grandes villes.

 

La place de la République comme pivot
 

A Paris, le point de départ est la place de la République, occupée chaque nuit depuis le 31 mars par le mouvement Nuit Debout. C’est là que se retrouveront une partie des manifestants, le  samedi 9 avril, pour, de 18 à 20 heures, un « meeting avec des acteurs sociaux (lycéens, cheminots…) ». Ils y « présenteront leurs luttes ». A 20 heures : une « assemblée citoyenne » est prévue. Des concerts sont aussi au programme.

 

Paris, le 1er avril. L’évacuation au petit matin de la Place de la République, reprise chaque soir, a installé un rituel (photo Alexis Kraland).
 

Au départ, l’autorisation d’utiliser cet espace public était accordée jusqu’au 9 avril. Or, le mouvement Convergence des luttes annonce déjà un calendrier jusqu’au 11 avril. Ce dimanche : « « forum des luttes » et « journée thématique sur le rapport au travail ». Lundi, après l’assemblée quotidienne de 18 heures, « des zadistes de Notre-Dames-des-Landes (Loire-Atlantique) viendront parler de leur expérience ». 

 

Le mouvement s’installe pour durer, avec sa chaîne YouTube et son direct sur Periscope, un compte Twitter de 20 000 abonnés, et sa radio (Radio Debout). Nuit Debout a gagné plusieurs villes de province : Nantes (Loire-Atlantique), Toulouse, (Hautes-Pyrénées), Rennes (Ille-et-Vilaine), Lyon (Rhône), etc. Il a même essaimé à Bruxelles (Belgique), Berlin (Allemagne) et dans plusieurs villes d’Espagne.

 

Qui est derrière ce mouvement ? Selon Le Figaro, plusieurs organisations d’extrême gauche autour de François Ruffin et du journal Fakir. Un agenda plus large est tenu à jour par Démosphère.

 

Toulouse (Hautre-Garonne), le 7 avril. Ici aussi, le mouvement Nuit Debout a trouvé sa place (photo Jean-Pierre Le Doussal).