La République passe la nuit debout
Publié le Par Fabrice Bluszez
Depuis le 31 mars, la Place de la République est animée par les militants de "La Nuit debout". Un mouvement lancé contre la Loi Travail et qui se poursuit chaque nuit.
Coup d’œuil en photos et en slogans signés « convergence des luttes » et Alexis Kraland. Et en explication, le texte de Convergence des luttes sur sa page Facebook :
« "Cette nuit encore, nous sommes restés debout".
La journée a été longue, le vent froid et la pluie battante. Mais, loin des grands cortèges rentrés après la manifestation de l’après-midi, se sont levés un mouvement, une voix. Dans la joie et le partage, des milliers de personnes ont libéré une Place de la République citoyenne.
Expression libre, tolérance et festivité, image d’une pensée jeune et pleine de vie, qui se mobilise pour les enjeux de demain. Hors du carcan de la démocratie fébrile illustrée par le film Merci Patron !, celle qui nous chasse au petit matin.
Mais… trop tard ! Nous sommes organisés. Malgré la fatigue, des idées nouvelles émergent, des assemblées, des commissions formées d’esprits libres et travailleurs s’activent jusqu’au matin.
Tous prêts et déjà en marche pour construire une communauté autour du collectif "Convergences des luttes".
Notre cause émancipatrice a besoin de tous ceux qui peuvent s’investir, de quelque manière que ce soit : matières premières (tissus, bois, bâches, tonnelles…), nourriture, boissons, abris, duvets & bonne volonté. Ensemble, prenons de l’avance face à une autorité qui ne dialogue pas, et à laquelle nous répondons :
"Nous sommes Un, avec les citoyens, pour les citoyens. Rejoignez-nous" ».
COMMENTAIRE
Il y a eu des précédents. Le mouvement des Indignés, en mai 2011, a conduit des occupations non-violentes en Espagne, ailleurs sous l’étiquette « Occupy »... En France, il n’a jamais dépassé des rassemblements de 1000 personnes. Des marches ont eu lieu aussi en 2012. Place de la République, l’évacuation au petit matin et la réinstallation en soirée interdit toute construction d’abri durable. En revanche, la répétition peut durer tant qu’il y aura des volontaires. Difficile de prévoir combien de temps.