Concerts : les artistes punis par les politiques
Publié le Par Fabrice Bluszez
En interdisant les concerts avec un public debout et en l'autorisant pour les meetings politiques, le gouvernement a suscité des réactions étonnées. Le principe sert les hommes politiques au détriment de la culture.
Les mesures contre la énième vague de covid19 annoncée lundi 27 par Jean Castex, Premier ministre, ont surpris par leur modération. On attendait un couvre-feu : il n'y en aura même pas le 31 décembre. La rentrée scolaire aura lieu comme prévu. Mais le monde du spectacle est puni...
On passera vite sur la faute d'orthographe : il aurait fallu écrire "debout" sans "s". Evidemment, la mesure interdit à nombre de manifestations en extérieur d'inviter des artistes. On peut penser à des rassemblements comme La Fête de l'Huma mais aussi à des interventions sur des petites fêtes locales... Même si la saison ne s'y prête guère. Reste le cas des concerts de rock, des rave-parties...
Il y a plus grave : ces interdictions ne s'appliquent pas aux manifestations politiques, donc aux meetings de la campagne présidentielle. Jean Castex l'explique ainsi, selon FranceInfo :
"...Les activités politiques et électorales sont soumises à des dispositions spécifiques dans notre droit constitutionnel qui leur assurent (...) une protection encore plus forte."
D'où des réaction humoristiques de la part des artistes. France-Info les a relevées. Celle de Julien Doré est simple.
Il y aussi des réactions moins amusées, celles des producteurs, loueurs de salles...
« On est replongés un an en arrière. Pourtant, on a joué le jeu du passe sanitaire à 100 % », a déploré Olivier Darbois, président du Prodiss, le syndicat national des producteurs diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical, auprès du Parisien.