Lu pour vous: Je dirai malgré tout que cette vie fut belle, de Jean d’Ormesson
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
‘’Je dirai malgré tout que cette vie fut belle’’, le dernier livre du journaliste-académicien fait partie des grands succès en librairie. Plus que des mémoires, c’est une belle leçon de vie. Pascal Hébert, notre chroniqueur littéraire, l’a lu pour vous.
Une vie de polisson. « Vous n’imaginiez tout de même pas que j’allais me contenter de vous débiter des souvenirs d’enfance et de jeunesse ? Je ne me mets pas très haut, mais je ne suis pas tombé assez bas pour vous livrer ce qu’on appelle des Mémoires. » Du Jean d’Ormesson dans le texte. Avec son dernier livre Je dirai malgré tout que cette vie fut belle, Jean d’Ormesson nous livre une belle leçon de vie. Mais au fait, la vie c’est quoi ? C’est peut être une vie comme celle de Jean d’Ormesson qui a traversé un siècle de guerres et de guerres qui n’en avaient pas le nom. A la fois procureur, coupable et juge, celui qui a rejoint la Pléiade de son vivant se livre sans concession.
D’une jeunesse baignée dans le monde de la diplomatie à une carrière à l’Unesco en passant par Le Figaro, Jean d’Ormesson a presque vécu sa vie par hasard. Des rencontres, des circonstances ont été le vent qui a poussé la barque de l’ami Jean au gré des flots. Homme de talent et de cœur, écrivain malicieux, Jean d’Ormesson a dit oui à la vie avec un sourire qui ne l’a jamais quitté. Dans ce livre, le romancier va à l’essentiel. C'est-à-dire aux petites choses qui font que votre vie bifurque ou non.
Fasciné par la lumière et cette notion du temps si chère à l’Homme, Jean d’Ormesson relativise notre présence sur la planète bleue. Il y voit une divinité supérieure, un créateur peut être, à qui, in fine, nous devrons rendre des comptes de notre passage éclair sur cette terre. Un passage qu’il imagine comme une pièce de théâtre avec ses acteurs aux premiers rôles et secondaires. Mais le principal étant de vivre pleinement le temps qu’il nous est imparti sur terre.
‘’Je dirai malgré tout que cette vie fut belle’’, de Jean d’Ormesson (Gallimard). 485 pages. 22,50 €.