C'était la dernière séance pour les places de cinéma première classe
Publié le Par Gaspar S.
Les cinémas Gaumont-Pathé ont finalement décidé de mettre fin à leur dispositif de places première classe instauré fin 2012 dans un cinéma Pathé du XVIIIe arrondissement de Paris.
L'expérience aura été de courte durée. Le cinéma Pathé Wepler, situé place de Clichy, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, a donc annoncé la fin de son dispositif de fauteuils premium – surnommé places de première classe – lancé en grande pompe en décembre 2012.
Dans un communiqué publié le 30 juillet, les cinémas Gaumont-Pathé assurent : «Nous ne proposons plus les fauteuils prémiums et la réservation à la place au Pathé Wepler car, après plusieurs mois d'expérimentation, les résultats ne sont pas totalement satisfaisants en termes de gestion.» L'enseigne explique s'être heurtée à «quelques difficultés du fait de la coexistence, dans un même cinéma, d'une salle avec vente à la place et de 11 salles avec placement libre».
Les places premium permettaient, moyennant un somme de 14,20 – plus cher qu'un tarif normal – d'occuper un siège plus confortable que les autres – en imitation cuir, spacieux et inclinables – et offrant une meilleure visibilité sur l'écran. Un tel procédé avait disparu depuis près de trente ans dans les cinémas français. Le Pathé Wepler de la place de Clichy était le seul à pratiquer le système des places première classe.
Si, bien-sûr, les spectateurs concernés se disaient généralement satisfaits, le Conseil de Paris s'était opposé à cette pratique. En février 2013, sur proposition de Ian Brossat du groupe PCF/Parti de Gauche, les élus parisiens avait voté un vœu pour exiger la fin des places premium, fruits d'une mesure jugée inégalitaire.
À l'annonce, de la fin du dispositif, Ian Brossat a rappelé qu'il avait «interpellé le Ministère de la Culture sur le sujet». «Cette annonce est une victoire pour les élus du groupe PCF/PG ; elle est surtout une excellente nouvelle pour tous les Parisiens et les cinéphiles de la capitale», a-t-il estimé. Il rappelle que, selon lui, la culture n'est pas «un produit ou une vulgaire industrie». En est-il certain ?
Pour mémoire : Pathé Wepler : les clients satisfaits du tarif première classe.