La Mairie de Paris refuse une sépulture à Michel Déon

Michel Déon, né à Paris, est décédé, à 97 ans, à Galway (Irlande) le 26 décembre. Cela n'étonnera personne : il était amoureux de ce pays. Michel Déon, c'est une urne à laquelle on ne trouve pas de place...

Même pas au cimetière Montparnasse où d'autres écrivains sont inhumés, et comme le souhaite l'Académie française, dont il était membre depuis 1978 : l'écrivain Hélène Carrère d'Encausse qui en a fait la demande dit "se heurter à un mur".

Comme le souhaite aussi sa fille, Alice Déon : « J'aimerais bien qu'il ait une pierre tombale, pour que son souvenir soit visible », dit-elle au Figaro.

"De droite, royaliste et hussard"

Pourquoi ? Une raison administrative d'abord : "Une commune est tenue d'accueillir dans son cimetière une personne résidente, qui serait décédée sur son territoire ou qui posséderait un caveau de famille", dit le Code des collectivités territoriales. La ville ne voudrait pas créer un précédent. Une raison politique peut-être, souligne Valeurs actuelles : « Il se pourrait que le fait que Michel Déon était de droite, royaliste et hussard, puisse gêner la mairie de Paris. »

Qui sont ces "hussards" ? « Placé sous le patronage de Jacques Chardonne et Paul Morand, le noyau dur du mouvement compte Antoine Blondin, Michel Déon, Jacques Laurent et pour chef de file Roger Nimier, dont le roman Le Hussard bleu a donné son nom au mouvement », dit Wikipedia qui a aussi un pag sur Michel Déon..