Fort de Vaujours : une mobilisation prévue pour dénoncer la contamination des terres

EELV s’empare du sujet. A la demande du collectif « Sauvons la Dhuis », les écologistes se mobilisent pour dénoncer la radioactivité mesurée au Fort de Vaujours, à la limite de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne. Le site, qui a servi pour faire des tests de détonateurs d’armes nucléaires entre 1951 et 1997, a été racheté par la société Placoplatre pour y construire une carrière.

Radioactivité et métal toxique

Mais depuis le début des travaux visant à détruire le fort, l’association « Sauvons le Dhuis » dénonce des problèmes de sécurité sanitaire et environnementale. En effet, des tests réalisés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont révélés la présence d’un taux de radioactivité « de 10 à 20 fois supérieur au niveau naturel »sur l’une d’une casemate, une sorte de bunker. « Ces terres sont également parsemées d’explosifs et de métaux lourds », indique EELV dans un communiqué. « Plus récemment, il a été trouvé […] des documents prouvant des expériences sur du béryllium, métal extrêmement toxique, provoquant une maladie grave : la bérylliose pulmonaire », précise les écologistes.

Appel à la mobilisation

Depuis, à la demande du ministère, les préfets du 77 et du 93 doivent organiser une réunion de concertation avant l’été. « Mais pendant ce temps les démolitions des bâtiments sont en cours, au mépris de la santé des ouvriers et des riverains », accuse Les Verts qui réclame « des mesures d’urgence ». Pour ces raisons, le parti appelle à la mobilisation des citoyens, et les invitent à se réunir autour de Pascal Durand, tête de liste EELV pour les élections européennes en Ile-de-France, et Aline Archimbaud, sénatrice écologiste de Seine Saint Denis, le samedi 17 mai à 15h, à l’entrée de l’usine de Placoplatre à Vaujours.
 

Sur un blog spécialement consacré au projet de carrière, l’entreprise Placoplatre confirme les résultats de l’ASN, mais précise qu’ils concernent uniquement « deux points isolés et identifiés, et un fragment ». Ces espaces « sont à traiter dans le respect de la santé et de l’environnement », indique l’entreprise.