Nouvelle nuit de violences à Trappes
Publié le Par Gaspar S.
Alain Bachelier - flickr
La nuit de dimanche à lundi a été la plus calme depuis trois jours à Trappes. Si d'après le ministère de l'Intérieur, optimiste, la situation est ''contenue'', des incidents ont eu lieu à Elancourt, à Guyancourt, ainsi qu’à Montigny-le-Bretonneux, autres communes des Yvelines.
«Il y a eu des incidents, à Elancourt, à Guyancourt, ainsi qu’à Montigny-le-Bretonneux, où il y a eu deux interpellations cette nuit. Je crois que la situation est contenue». C'est ainsi que Manuel Valls a décrit la nuit passée dans les Yvelines. Il note donc une première accalmie après deux nuits de graves violences qui ont opposé des jeunes des quartiers – souvent mineurs – aux forces de polices déployées sur place.
À l'origine des heurts, l'arrestation, vendredi dernier, d'un homme de 21 ans, converti à l'islam, après qu'il ait agressé un policier qui avait contrôlé sa compagne, porteuse d'un voile intégral – prohibé sur la voie publique depuis 2011. Le soir, un premier rassemblement devant le commissariat avait dégénéré en émeute.
Plusieurs centaines de jeunes du quartier avaient brûlé des poubelles, détérioré du mobilier urbain et attaqué la police dépêchée sur les lieux des incidents. Quatre jeunes de 18 à 24 ans avaient été interpellés et écroués. Le samedi soir les violences s'étaient poursuivies. Des voitures avaient été brûlées et un automobiliste avait foncé sur les forces de l’ordre.
Le dimanche soir, la situation s'est donc calmée. ««On était assez nombreux, le dispositif avait été renforcé (...) on espère que cela va perdurer», a estimé David Callu, secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité SGP Police. Des incidents ont cependant été constatés dans des cités alentours.
Plusieurs membres de l'opposition ont attaqué la gestion du gouvernement. L'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a estimé qu'un «gouvernement ne doit pouvoir tolérer que quelques-uns défient l'autorité de l'Etat, s'attaquent aux fondements de la République».
Valérie Debord a pour sa part appelé le gouvernement «à ne pas céder à l'habituel angélisme socialiste qui mêle la culture de l'excuse à celle du déni de réalité», tandis que Geoffroy Didier a constaté que la responsable de ce phénomène de violence était «une gauche bien-pensante qui s'englue chaque jour davantage dans la culture de l'excuse et l'acceptation du communautarisme».