Fin de vie : l’état de Vincent Lambert est « irréversible » selon les experts

Le Conseil d’Etat a ses réponses aux quatre questions posées aux experts. Les professeurs Marie-Germaine Bousser, Jacques Luauté et Lionel Naccache devaient se prononcer sur l’état de Vincent Lambert, tétraplégique depuis un accident de moto il y a 5 ans. Leur pré-rapport décrit un pronostic sans espoir d’évolution.
 

La famille de Vincent Lambert se déchire sur son sort depuis plus d’un an. D’un côté sa femme et son neveu désirent mettre fin à ses jours, comme le patient l’aurait voulu. De l’autre, ses parents souhaitent le maintenir en vie. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s’était prononcé en faveur de ces derniers, provoquant la saisie du Conseil d’Etat par la femme du patient, soutenue par l’équipe médicale du CHU de Reims, où Vincent Lambert est maintenu en vie dans son lit d’hôpital depuis 5 ans.
 

Les experts devaient se prononcer sur la situation médicale de l’homme de 38 ans et sur son évolution. Leur verdict est sans appel. « L’état clinique actuel de M. Vincent Lambert correspond à un état végétatif ». Ils n’ont pas « détecté de signe en faveur d’un état de conscience minimale » et y voit « une dégradation de l’état du patient ». Selon eux, le jeune homme ne peut communiquer « de quelque manière que ce soit » et ses chances d’amélioration de l’état végétatif sont « très peu probables ».
 

En s’appuyant sur ce pré-rapport, le Conseil d’Etat doit se prononcer « avant l’été » sur le maintien en vie ou non de Vincent Lambert. Sa décision pourrait bien faire jurisprudence dans les choix futurs des tribunaux sur les cas de fin de vie.
 

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