Fin de vie : l’épouse de Vincent Lambert saisit le Conseil d’Etat
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait ordonné le maintien en vie de Vincent Lambert, tétraplégique en état de conscience minimale. Son épouse a fait appel de cette décision auprès du Conseil d’Etat.
Rachel Lambert n’abandonne pas son combat. Celui de « laisser mourir dignement » son mari. Ce mardi 28 janvier, elle a saisit le Conseil d’Etat, qui devra confirmer ou infirmer la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne). Ce dernier avait donné raison aux parents de Vincent Lambert, le 16 janvier, en ordonnant aux médecins de maintenir leur patient en vie.
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Après cette décision, le recours auprès du Conseil d’Etat était l’ultime manœuvre pour que l’épouse et le corps médical obtiennent gain de cause. Mais le CHU de Reims hésitait à se lancer dans une nouvelle procédure. C’est Marisol Touraine, ministre de la Santé, qui a relancé l’établissement en expliquant, le 21 janvier, que « si l’épouse de Vincent Lambert [prenait] la décision d’introduire un appel devant le Conseil d’Etat, le CHU de Reims accompagnera son appel par un appel de son côté. »
Depuis un accident de moto en 2008, Vincent Lambert, 38 ans, est tétraplégique en état de conscience minimale. Après 5 ans d'hospitalisation, les soignants avaient constaté des signes d’opposition aux soins de la part du patient. En accord avec l’épouse, ils avaient engagé un protocole de fin de vie pour éviter « l’acharnement thérapeutique ». L’opposition des parents de Vincent Lambert avaient amené les deux parties à s’en remettre à la justice.
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