Salle de shoot de la Gare du Nord : une nouvelle mobilisation
Publié le Par Gaspar S.
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Le samedi 6 juillet, une manifestation a réuni plusieurs riverains de la Gare du Nord, dans le Xe arrondissement. Ils s'inquiètent des conséquences induites par l'ouverture de la salle de shoot dans le quartier.
Les opposants à la salle de shoot – ou salle de consommation médicalement assistées – ne baissent pas les bras. Le week-end dernier, ils ont a nouveau donné de la voix. Au maire de l'arrondissement, Rémi Féraud, ils reproches son manque d'écoute et d'avoir décidé le projet dans la précipitation. Le slogan «Dealers en liesse, habitants en détresse» a notamment été répété par les manifestants qui ont répondu à l'appel de collectifs de riverains comme «Vivre Gares Nord & Est» et l'association «Franz Liszt».
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Selon l'AFP, Pierre Coulogner, président de l'association «Vivre Gares Nord & Est», voit dans se projet «une sorte de couloir sordide, un appel d'air supplémentaire» qui va accroître le nombre de toxicomanes fréquentant le quartier de la Gare du Nord. «Il n'est pas normal d'accueillir les drogués au milieu des habitations et des écoles, alors qu'il y a une structure hospitalière à 100 mètres capable de prendre en charge ce genre de patients», a argué une autre opposante au projet.
Le 31 mai dernier, la mairie d'arrondissement avait annoncé que le local de 200 m² de la salle de shoot se trouverait non loin de la gare du Nord, au 39 boulevard de la Chapelle, sur un site mis à disposition par la SNCF, non loin des voies ferroviaires. La mise en place d'une telle structure avait été invoquée par le ministère de la Santé. L'idée est de réduire les risques de contamination entre toxicomanes. La salle de shoot fonctionnera du début de la matinée au début de la soirée.
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Le 12 juin dernier, Philippe Goujon, maire UMP du XVe arrondissement, avait expliqué que ce type de salle constituait «une fausse bonne idée» et il avait dénoncé le «message terrifiant qui est que l'Etat baisse les bras» devant le problème de la consommation de drogues dures. Le député-maire du XVe avait souligné que la loi interdisait la consommation de drogue et que la décision des autorités municipales pourrait même tomber «sous le coup de loi».