Urgences à l'Hôtel-Dieu : une AG organisée et des inquiétudes à gauche
Publié le Par Gaspar S.
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La fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu est annoncée pour novembre prochain. Une assemblée générale se tient ce jeudi 16 mai. A gauche, on s'inquiète d'une ''désertification médicale'' programmée.
Les syndicats avaient manifesté à plusieurs reprises contre cette fermeture. Mais rien n'y a fait. Le service des urgences de l'Hôtel-Dieu va clore ses portes le 4 novembre prochain. Fin 2012, la Commission médicale des hôpitaux s'était prononcée pour une fermeture progressive en 2013. Des raisons de sécurité pour les patients avait été invoquées par la commission.
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A l'annonce de cette fermeture, différents chefs de la gauche parisienne avaient rejeté la responsabilité sur Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris chargé de la Santé. Ian Brossat, chef de file des communistes au Conseil de Paris avait accusé l'adjoint de n'avoir «rien fait, rien entrepris, pour empêcher cette fermeture».
Ce 16 mai, Laure Lechatellier, vice-présidente de la Région Ile-de-France en charge de la santé et membre d'Europe Ecologie, s'est dite «au côté des salariés et des patients de l’Hôtel-Dieu» et «opposée à la fermeture de ces services d’urgences». «Si la Région lutte tous les jours contre les déserts médicaux en Ile-de-France, ce n’est pas pour accepter qu’un nouveau désert se crée en plein cœur de Paris. La fermeture de l’Hôtel Dieu, c’est la fin d’un service public de santé, accessible à tous et ouvert 24 h sur 24 h», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Un établissement «inadapté» selon Mireille Faugère
Lors de l'annonce de la fermeture, Mireille Faugère, directrice de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), avait décrit l'Hôtel-Dieu comme un établissement «inadapté à l'exercice de la médecine conventionnelle». Son objectif est de faire de l'Hôtel-Dieu, situé sur l'Ile de la Cité, un centre de «consultations de spécialistes sur rendez-vous, et un centre de dépistage, de prévention et d'information des patients».
Une réorganisation des affectations de personnel dans les différents hôpitaux de Paris avait aussi été évoquée : une source d'inquiétude pour les syndicats. L'AG organisée dans le hall de l'Hôtel-Dieu ce 16 mai devrait permettre au personnel hospitalier d'en savoir plus sur leur avenir. Situé au coeur de Paris, l'Hôtel-Dieu a la charge de neuf arrondissements dans lesquelles vivent quelque 370 000 Parisiens.