Réforme territoriale : l’opposition s’élève contre un report des élections régionales et cantonales
Publié le Par Antoine Sauvêtre
UMP Photos - flickr
Evoqué par François Hollande lors de son interview pour ses deux ans à la tête de l’Etat, le report des élections locales fait vivement réagir l’UMP.
Pour ses deux ans à la tête de l’Etat, François Hollande n’a pas fait beaucoup d’annonces. Une seule, en réalité, prévoyant de repousser à 2016 les élections régionales et cantonales de 2015 pour permettre au gouvernement de mettre en place la réforme territoriale. Cette dernière consistant à diminuer de moitié le nombre de régions françaises.
Cette unique annonce est pourtant très mal accueillie par l’opposition. Les uns après les autres, les membres de l’UMP chargent le président de la République sur ce possible report. Ce matin, sur BFM TV, François Fillon a estimé que cela n’était « pas nécessaire », mais surtout qu’il n’y avait « que dans les pays totalitaires qu’on voit des choses comme ça ». Pour préserver les dates des élections dans le futur, l’ancien premier ministre souhaite que soit inscrite « dans la constitution la durée des mandats ».
Un peu plus tôt, c’est Valérie Pécresse qui avait comparé François Hollande à « un chef d’Etat de république bananière ».
« Repousser la sanction »
L’UMP voit également dans cette décision du président de la République, un coup politique. Ainsi, François Fillon évoque un désir du chef de l’Etat de « repousser d’un an la sanction qui est attendue par la gauche et les socialistes ». Il rejoint ainsi la position du président de l’UMP Jean-François Copé qui pense que le président a « peur de perdre en 2015 et préfère les décaler à 2016 ». Xavier Bertrand, lui aussi, y voit une stratégie pour « se mettre à l’abri de la colère des Français […] en espérant [qu’elle] se sera estompée », affirme-t-il sur i-Télé.
Si l’UMP n’est, dans l’absolu, pas contre une réforme territoriale, le sénateur UMP de la Vienne Jean-Pierre Raffarin a tout de même appelé à organiser « un référendum » sur le sujet.
Hier, François Hollande a fait part de son intention d’accélérer le rythme des réformes, notamment celle annoncée par Manuel Valls lors de son discours de politique générale consistant à supprimer des départements d’ici 2021, réduire de moitié le nombre de régions à l’horizon 2017 et supprimer la clause de compétence générale.