Présidentielle : Sarkozy veut consulter le peuple
Publié le Par Jennifer Declémy
Promis juré ça approche. Dans un entretien à paraitre dans le Figaro, le chef de l'état confirme que le moment de son annonce de candidature approche, et lance plusieurs idées que l'on n'attendait pas.
S'il est réélu en mai prochain, Nicolas Sarkozy promet qu'il consulterait davantage le peuple, par le biais de référendums. Voilà une idée que l'on n'attendait pas dans la mesure où le chef de l'état a toujours été contre ce genre de vote. Pourtant, les français pourraient être consultés prochainement sur des sujets comme l'assurance chômage ou le droit des étrangers.
En 2003 il avait essuyé un échec sur le statut de la Corse, en 2005 le non massif au référendum sur le traité constitutionnel européen l'avait conforté dans ses opinions et Nicolas Sarkozy s'était promis de ne pas avoir recours à un tel arsenal législatif. Preuve en est, lors de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, l'idée du référendum d'initiative populaire a bien été approuvée, mais n'a jamais été concrétisée par une loi organique qui en définirait les modalités. Mais s'il était réélu, Nicolas Sarkozy installerait donc sans doute cette possibilité dans la constitution, même s'il n'en parle pas encore.
Consulter les français plus fréquemment que tous les cinq ans, cela permettrait à Nicolas Sarkozy d'espérer renouer le lien de confiance qu'il avait avant avec les français, et rompre avec l'image d'hyperprésident qui lui colle à la peau. Mais cela fait aussi étrangement référence au programme du Front National qui lui déclare clairement vouloir recourir au référendum très fréquemment, sur tous les sujets d'importance nationale.
Decrauze
09/02/2012 21:07
A quarante ou soixante ans de distance, que subsistera-t-il de la trajectoire du Sarkozy courant ? Quelques griffonnages insipides sur le menu du Fouquet’s ? Les abondances médiatiques du « court Sarko show » démultipliant annonces et explications, initiatives et déplacements pour occuper puis embrumer les esprits ?
Paradoxe : les mêmes qui se sont ingéniés, depuis quarante ans, à désacraliser la fonction présidentielle se sont courroucés d’avoir un chef d’Etat aux écarts de buvette. Les Américains ont eu leur Bush, innommable vulgarité politique pour les condescendants Français qui ont porté au pouvoir celui dont ils connaissaient sans ombre le Cirque d’Etat permanent. Toujours insatisfait, toujours à s’en prendre à ceux qui ont la charge de gouverner ce pays, le peuple de France maintient son ancestral penchant à brûler ses idoles, même lorsqu’elles lui ressemblent jusqu’au bout des mots. Cf. http://pamphletaire.blogspot.com/search/label/Sarkozy