Montebourg : Sarkozy ''est un homme qui travaille pour Goldman Sachs''

100 000 dollars. C'est ce que devrait toucher Nicolas Sarkozy pour une intervention à Londres. Ce n'est pas la première fois que l'ancien président se fait grassement rémunérer pour une conférence. La polémique est ailleurs. Ce qui interpelle, c'est le nom de la banque qui s'est offert les conseils du candidat défait en 2012 : Goldman Sachs. Pour Arnaud Montebourg, questionné sur BFMTV, cette collaboration signifie que Sarkozy «travaille» pour la banque américaine.

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L'établissement est tenu pour être l'un des responsables de la crise financière et aurait surtout une responsabilité directe dans l'aggravation de la crise de la dette publique grecque. En outre, la banque new-yorkaise avait recommandé à ses clients de tirer du profit en spéculant sur une aggravation de la crise européenne de la dette. Des dizaines de dirigeants mondiaux – Draghi, Monti ou Mittal – sont des personnalités issues de Goldman Sachs.

«Payé par Goldman Sachs...»

Pour Arnaud Montebourg, interrogé ce 3 juin, la collaboration de l'ancien président de la République à une tâche de conseil d'une telle banque d'affaire «démontre où sont les amitiés, les connivences, les solidarités». «Quand vous êtes payé par Goldman Sachs, comment vous faites pour les critiquer ? Vous ne pouvez plus», a affirmé le ministre.

Nicolas Sarkozy «est un homme qui travaille pour Goldman Sachs, c'est simplement ça», a-t-il poursuivi. «Moi, personnellement, je ne l'accepterais pas vous voyez. Dans mes fonctions certainement pas, et si j'étais à la retraite (comme Nicolas Sarkozy, ndlr) je ne le ferais pas non plus», a précisé l'ancien président du conseil général de Saône-et-Loire. «Dans une conférence où vous êtes payé par Goldman Sachs, vous ne pouvez pas critiquer cette firme qui est pourtant est hautement critiquable, je le rappelle», a conclu Arnaud Montebourg.