André Vallini : le monsieur justice de François Hollande
Publié le Par Jennifer Declémy et Julie Catroux
Jusqu'à récemment on murmurait que ce serait lui qui hériterait du ministère de la justice, mais le maire de Paris vient actuellement le menacer sur son domaine réservé.
Sénateur et président du conseil général de l’Isère, André Vallini est pressenti pour devenir le futur ministre de la justice. Avocat de formation, sa présidence de la commission parlementaire sur l’affaire Outreau et son poste de juge titulaire de la Haute Cour de justice de la République en 2002, le mettent en haut de la liste. Mais les atouts du Sénateur pour accéder à ce poste ne s’arrêtent pas là puisqu’il sera également chargé du pôle « justice, institutions, libertés publiques et laicité » dans la campagne présidentielle de François Hollande. Cependant, le monsieur justice du président élu pourrait être concurrencé par Adeline Hazan, maire de Reims et ancienne magistrate reconnue dans le monde de la justice, Bertrand Delanoé ou encore Arnaud Montebourg.
Son programme est déjà tout tracé. L’indépendance des magistrats, faciliter l’accès à la justice de proximité, renforcer les moyens des services pénitentiaires, favoriser le travail en prison, lutter ocntre la récidive et augmenter le nombre de surveillants font partie intégrante du 53ème engagement de François Hollande. Pour atteindre ces objectifs, le probable Garde des Sceaux explique dans un entretien à l’Express que « sur les 1000 emplois par an que François Hollande prévoit de créer pour la sécurité et la justice, au moins la moitié sera réservée à la justice ».
Ami de 20 ans du nouveau président, André Vallini devient porte-parole de Lionel Jospin en 2002, puis secrétaire nationale pour les institutions et la justice en 2003. Celui qui a débuté la politique en tant qu’assistant parlementaire de Gisèle Halimi est élu député en 1997 et réélu en 2002 et 2007 dans la 9ème circonscription de l’Isère. Bien implanté au sein du PS, il en devient le porte parole à l’Assemblée nationale en 2007 avant d’être nommé membre du Comité pour la réforme des collectivités locales un an plus tard.
Mais une ombre va venir noircir le tableau : accusé de harcèlement moral à l’encontre de son ancienne attachée parlementaire, le Sénateur est jugé aux Prud’hommes. Une affaire qui s’est terminée par un arrangement mais qui est du plus mauvais effet pour celui qui brigue la place de ministre de la justice. Alors que François Hollande milite pour la moralisation politique et souhaite interdire tout mandat pendant 10 ans aux élus condamnés, l’homme qui devrait être un modèle d’exemplarité ne se comporte pas comme tel.
Au sujet de son éventuelle arrivée au ministère de la justice, André Vallini a affirmé «est-ce que l’on nomme toujours les gens les plus compétents dans les ministères ? C’est mieux, mais cela n’est pas toujours le cas. Personne ne sait rien, François Hollande n’a rien dit à personne.» Conscient qu'il n'est le seul à nourrir cette ambition, le député reste prudent, même s'il rêve de pouvoir accèder à un tel poste qui viendrait couronner sa carrière politique déjà bien remplie.
Anonyme
15/05/2012 15:05
Les autres "casseroles" d'André Vallini
http://www.ump38.fr/?p=2401
http://www.ump38.fr/?p=2495