Législatives : tensions entre Mélenchon et le PS

Les discussions ont commencé il y a quelques jours entre le Front de Gauche et le Parti Socialiste sur les dizaines de circonscriptions où la gauche pourrait être éliminée dès le premier tour à cause de l'extrême-droite. Or, sur ce sujet, Jean-Luc Mélenchon estime que les socialistes "trainent les pieds" et mettent en danger cet accord possible.

"Ca n'a pas l'air d'avancer" regrette le député européen, "parce que les socialistes trainent les pieds. Ils voudraient tout avoir. Ils voudraient les voix du Front de gauche, les sièges de députés avec les triangulaires et en plus ils aimeraient bien qu'on ne leur pose pas de problème".

Cela fait des mois que le Front de Gauche secoue cette menace devant les dirigeants socialistes, qui n'ont pas voulu discuter avec lui après les attaques de l'ancien socialiste contre François Hollande. Aujourd'hui cependant le score présidentiel de Marine Le Pen change la donne, et Martine Aubry la semaine dernière avait estimé que la réalisation d'un accord "était en bonne voie" concernant 55 circonscriptions où il pourrait y avoir un candidat unique. 

Pour le Front de Gauche, l'objectif est d'envoyer le maximum de députés au Palais Bourbon pour ainsi peser sur la politique qui sera menée par la future majorité socialiste. "La question c'est quel genre de gauche va être l'Assemblée nationale. Une majorité de robots qui votent tous de la même manière, racontent tous la même chose ? Ou est-ce qu'il va y avoir la couleur Front de Gauche qui va être là ?" résume l'ancien candidat à la présidentielle qui espère pouvoir obtenir un groupe parlementaire.

Concernant sa propre candidature à Hénin-Beaumont, l'ancien sénateur a demandé à ses anciens camarades socialistes "de respecter sa candidature car sur place, leurs exploits ne sont pas si remarquables. La dernière municipale d'Hénin-Beaumont, à un cheveu près nous la perdions compte tenu des comportements du Parti Socialiste dans cette circonscription".