Dernier débat de la primaire UMP : NKM et Bournazel enfilent les gants de boxe... à nouveau [vidéo]
Publié le Par Gaspar S.
Capture d'écran ITélé
Les quatre candidats encore en lice pour la désignation comme candidat à l'élection municipale de Paris se sont affrontés dans un dernier débat diffusé par la chaîne ITélé. Une fois de plus, la discussion a fait l'objet d'une passe d'armes entre Pierre-Yves Bournazel et Nathalie Kosciusko-Morizet. L'escarmouche a estompé le reste du débat.
Le débat n'a pas tardé à s'envenimer. Dès la première prise de parole NKM a mis le feu aux poudres. Sur le mariage gay, «il y a un candidat qui a changé d'avis : Pierre-Yves Bournazel», a-t-elle lancé. «Non, j'ai toujours été favorable à l'union civile pour tous et pour ce qui est du mariage sans adoption, pourquoi pas», répond l'élu. «Moi, je suis contre l'adoption», rappelle-t-il. «Lors du dernier débat, tu avais dit quelque chose qui m'avait beaucoup choquée : tu m'as accusée de mentir sur ce qu'était ta position», reprend NKM.
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Or, Pierre-Yves Bournazel aurait voté un vœu au conseil de Paris en faveur du mariage. «Sans l'adoption» précise l'élu du XVIIIe. Le texte du vœu a été brandi par Nathalie Kosciusko-Morizet sur le plateau d'ITélé. Cette dernière ajoute dans un singulier brouhaha : «Ce qui le choque, c'est qu'on mente aux Parisiennes et aux Parisiens (…). Tu as le droit de changer d'avis mais alors que tu m'avais publiquement accusée de mensonge... j'aimerais que tu t'expliques.» Bournazel reprend la parole : «Je suis contre l'adoption (…). N'envenimons pas les débats.»
«Petits coups»
«Pour rassembler, il faut se respecter.», l'interrompt NKM. «Arrête, arrête, ce n'est pas bien !», lui lance Pierre-Yves Bournazel alors que NKM poursuit son réquisitoire contre son jeune adversaire. Étrangement, les deux autres candidats, Franck Margain et Jean-François Legaret – tous deux opposés au mariage gay – restent les témoins muets de cette longue empoignade. «Vous n'allez pas faire un débat à deux», avance très timidement l'un deux alors que sa voix est largement couverte par celle des deux belligérants. La cohue se prolonge. «Les petits coup, Pierre-Yves, je te laisse ça», conclut la maire de Longjumeau.
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Les esprits s'apaisent par la suite. Mais c'est Chenva Tieu qui va remettre le feu aux poudres par la suite. Lors d'un discours prononcé en direct sur la chaîne depuis le XIIIe arrondissement, celui qui vient de renoncer à la primaire, pour une invalidation de comptes de campagne, annonce son soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet. Les quatre candidats encore en course l'écoutent silencieusement. «Ce soir, je vous annonce mon choix, je vais voter pour Nathalie Kosciusko-Morizet (…).Tu m'excuseras Pierre-Yves, je choisis le leadership de Nathalie», explique l'ancien candidat qui avait soutenu la loi Taubira.
«[Chenva Tieu], je le respecte et j'ai beaucoup d'amitié pour lui, mais ce n'est pas la politique que j'aime parce que ça fait un peu téléphoné et que c'est un peu la comedia del arte», témoigne dans la foulée Pierre-Yves Bournazel à propos de ce ralliement spectaculaire. «Je n'ai pas tous les barons avec moi mais ce n'est pas grave», ajoute-t-il à l'adresse de NKM. Jean-François Legaret rappelle de son côté que Chenva Tieu «n'est pas propriétaire de [ses] voix». Pour son compte, Franck Margain regrettera une «mise en scène déplacée».